L’Algérie et le polisario ne se contentent pas de séquestrer la population des camps de Tindouf mais détournent les aides alimentaires qui lui est destinée via des réseaux de trafiquants opérant au Sahel.
L’Union européenne vient de mettre à nu un scandale de détournement d’aide humanitaire par les tortionnaires du polisario avec la complicité des sécuritaires algériens.
Sous le titre « L’Algérie et le polisario dérobent les aides humanitaires destinées aux séquestrés de Tindouf », Al Ahdhat Al Maghribia écrit dans édition de ce samedi 23 janvier que les détournements sont « énormes et bien organisées ».
A rappeler qu’un rapport réalisé par l’Office européen anti-fraude (OLAF) a révélé jeudi ce scandale de détournement par les dirigeants du polisario d’une grande partie des aides humanitaires accordées par l’Union européenne aux populations séquestrés de Tindouf.
Ces détournements qui ont commencé en 1991, ont pris de l’ampleur depuis 2007.
Les détournements débutent au port d’Oran, une zone stratégique où transitent surtout les aides alimentaires ainsi que les produits pharmaceutiques livrés par le comité international de la croix rouge.
Ces produits approvisionnent illégalement les marchés en Algérie, en Mauritanie et au Mali.
« C’est une infime partie de ces aides, qui permet encore aux séquestrés de subsister », a estimé le journal qualifiant le rapport de l’OLAF de pot aux roses.
Les intermédiaires de ces détournements réclament leur part du butin, selon le quotidien.
« La vérité a éclaté d’autant, a-t-il poursuivi, que les services de sécurité algériens et les séparatistes ont toujours essayé de faire endosser au Maroc la responsabilité des manifestations qu’organisent régulièrement les populations sahraouis dans les camps ».
Ce rapport, selon Al Ahdhat, a indigné de nombreux députés européens, lesquels ayant fait pointent du doigt l’Algérie et au polisario.
A noter que l’Union européenne accorde depuis 1991 des aides humanitaires annuelles d’un montant de 10 millions d’euros.
Abondant dans le même sens, Al Massae estime de son côté dans son édition de samedi qu’un rapport de l’OLAF a asséné une gifle à l’Algérie et au polisario accusés de détourner de ces aides humanitaires.
Sous le titre « l’Union européenne accuse officiellement l’Algérie et le Polisario », le journal cite une déclaration assassine de la Commissaire européenne Kristalina Georgieva.
Celle-ci a accusé les deux parties de procéder à des détournements des aides depuis 1991 et ce à une « grande échelle ».
Le rapport, selon Al Massae, a aussi mis le doigt sur les énormes difficultés que trouvent les ONG internationales à contrôler les circuits « opaques et obscurs d’acheminement des aides via l’Algérie ».
Une ONG marocaine établie à Madrid a demandé à ce que les dirigeants du polisario, premiers responsables de la détérioration de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, soient traduits en justice.
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