Le groupe algérien Sonatrach a résilié un contrat d’un milliard de dollars (880 millions d’euros) conclu en 2010 avec le groupe d’ingénierie français Technip, a indiqué dimanche à l’AFP une source du ministère algérien de l’énergie.
« Le contrat a été résilié début juin », après plusieurs mises en demeure, a ajouté cette source sous le couvert de l’anonymat, confirmant une information du quotidien El Watan.
Technip avait remporté en décembre 2010 le contrat pour la réhabilitation de la raffinerie de Sidi Arcine, dans la banlieue sud-est d’Alger.
D’une durée de 38 mois et d’un montant d’environ 963 millions de dollars hors taxes, il prévoyait que le groupe français réhabilite en partie l’installation pour augmenter de 35% sa capacité de production et lui permettre de produire des carburants aux normes internationales, selon le site internet de Sonatrach.
Mais, Technip s’est rendu compte après la signature du contrat que les canalisations devaient être totalement refaites, et non juste réhabilitées.
S’est alors engagé une bataille de procédures entre la Sonatrach et le groupe français, qui s’est conclue par la résiliation du contrat.
« Technip n’a pas respecté les termes du contrat », selon la source au sein du ministère, précisant que le dossier avait « été transmis à l’arbitrage international ».
Une autre source au ministère de l’Energie a affirmé à l’AFP que Sonatrach allait demander des dédommagements équivalents au montant du contrat, révisé à la hausse, soit 1,5 milliard de dollars.
Dans la raffinerie, les employés recrutés par Technip ont observé des sit-in pour réclamer des dédommagements.
Construite en 1964, la raffinerie de Sidi Arcine produit 2.700.000 tonnes de pétrole par an.
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